Maladie listée

Influenza aviaire

Ayant des conséquences dévastatrices pour le secteur avicole, la subsistance des éleveurs, le commerce international et la santé des oiseaux sauvages, l’influenza aviaire, également appelée « grippe aviaire », capte l’attention de la communauté internationale depuis des années.

Lorsque des foyers apparaissent dans les élevages, les volailles sont souvent abattues qu’elles soient infectées ou en bonne santé afin de contenir la propagation de l’influenza aviaire. Ceci représente de lourdes pertes économiques pour les éleveurs et a un impact à long terme sur leur subsistance.

Les volailles ne sont toutefois pas les seules à être impactées. Bien qu’ils jouent un rôle majeur dans la propagation de la maladie, les oiseaux sauvages sont également des victimes des virus de la grippe aviaire.

L’influenza aviaire constitue également une préoccupation majeure de santé publique. Lorsque  les virus de l’influenza aviaire circulent chez les volailles, des cas sporadiques de grippe aviaire chez les humains sont parfois identifiés. 

Qu’est-ce que l’influenza aviaire ? 

L’influenza aviaire est une maladie virale hautement contagieuse qui affecte à la fois les oiseaux domestiques et sauvages. Des virus de l’IA ont également été isolés, bien que moins fréquemment, chez des mammifères, dont les humains. Cette maladie complexe est causée par des virus divisés en de multiples sous-types (i.e. H5N1, H5N3, H5N8 …) dont les caractéristiques génétiques évoluent rapidement. La maladie survient au niveau mondial mais différents sous-types sont davantage prévalents dans certaines régions que dans d’autres. 

Les différentes souches de virus d’influenza aviaire peuvent généralement être classées en deux catégories en fonction de la sévérité de la maladie chez les volailles :  

  • Influenza aviaire faiblement pathogène (IAFP) provoquant généralement peu ou pas de manifestations cliniques ; 
  • Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) pouvant entraîner de graves manifestations cliniques et éventuellement des taux de mortalité importants. 
Qu’est-ce que la grippe aviaire ? (en anglais)

Transmission et propagation 

De nombreux facteurs peuvent contribuer à la propagation des virus de l’influenza aviaire notamment :  

Déplacements des oiseaux infectés le long des routes migratoires

Les pratiques d’élevage et vente (marchés aux oiseaux vivants)

Chez les oiseaux, les virus de l’influenza aviaire sont hébergés dans les fèces et les secrétions respiratoires. Ils peuvent se propager par contact direct avec les secrétions provenant d’oiseaux infectés ou indirectement par des aliments ou de l’eau contaminés. En raison de la nature résistante des virus de l’influenza aviaire dans l’environnement, notamment leur capacité à survivre pendant de longues périodes lorsque les températures sont basses, ils peuvent également être transportés sur des équipements agricoles et se propager facilement d’une ferme à une autre. 

Ces dernières années, les changements dans l’écologie et l’épidémiologie de certaines lignées d’influenza aviaire ont conduit à l’infection de nombreuses espèces d’oiseaux sauvages. Cela a facilité la propagation du virus le long des routes migratoires établies, entraînant la mort de nombreux oiseaux sauvages, y compris des espèces menacées, et servant de source de transmission aux volailles et aux mammifères sauvages. 

Quel est le rôle des oiseaux sauvages dans la propagation de l’influenza aviaire ?

Les oiseaux sauvages, en particulier les oiseaux aquatiques sauvages, peuvent être le réservoir des virus de l’IAFP, et ces infections ne sont pas associées à une maladie ou à une mortalité chez leurs hôtes. Sur de longues périodes, certains de ces virus de l’IAFP sont passés chez les oiseaux domestiques (notamment les volailles galliformes) par exposition directe ou indirecte, suivie d’une adaptation et d’une circulation. Certains de ces virus ont muté pour devenir des virus IAHP et causer de graves pertes.

Historiquement, les virus de l’IAHP n’ont pas été retransmis aux oiseaux aquatiques sauvages et ces derniers n’ont pas joué un rôle important dans la propagation de l’IAHP aux volailles ou à d’autres oiseaux domestiques. Ces dernières années, l’épidémiologie du virus de l’IAHP a changé, étant endémique chez les oiseaux domestiques dans un certain nombre de pays et provoquant d’importantes épidémies chez les oiseaux domestiques, mais aussi sauvages, dans le monde entier.


Les impacts de l’influenza aviaire  

Conséquences économiques 

L’influenza aviaire peut tuer des troupeaux entiers d’oiseaux causant ainsi des pertes dévastatrices pour le secteur de l’élevage

Dr. Keith Hamilton
Chef du Service de la Préparation et de la Résilience de l’OMSA 

En outre, l’influenza aviaire peut également franchir la barrière des espèces et infecter des mammifères terrestres et marins domestiques et sauvages

Les éleveurs

peuvent connaître un niveau élevé de mortalité dans leurs troupeaux, avec des taux souvent autour de 50% 


Les pertes d’emplois

En raison de la nature à forte intensité de main-d’œuvre de l’industrie avicole, en particulier dans les pays en développement, les pertes d’emplois peuvent être importantes 

L’opinion publique

peut être affectée, réduisant les voyages et le tourisme dans les zones touchées 


La présence de l’IAHP

restreint le commerce international des oiseaux vivants et de la viande de volaille, impactant lourdement les économies nationales




Afin de contenir les épidémies,

les oiseaux sains doivent souvent être abattus, ce qui entraîne des risques pour le bien-être animal et humain, et des préoccupations concernant le gaspillage de protéines et les impacts économiques   


Impact sur la santé animale, y compris celle des oiseaux sauvages 

De par des taux de mortalité élevés, l’influenza aviaire peut avoir de lourdes conséquences sur la santé des volailles et des oiseaux sauvages. Souvent considérés comme les principaux vecteurs de la maladie, les oiseaux sauvages, y compris les espèces en voie de disparition, en sont également des victimes. Les conséquences de l’IA sur la faune sauvage pourraient éventuellement avoir des effets dévastateurs sur la biodiversité de nos écosystèmes. 

En outre, l’influenza aviaire peut également franchir la barrière des espèces et infecter des mammifères terrestres et marins domestiques et sauvages.  


Risques pour la santé publique 

La transmission de l’influenza aviaire des oiseaux aux humains est généralement sporadique et se produit dans un contexte bien spécifique. Les personnes étant en contact étroit et répété avec des oiseaux infectés ou des environnements lourdement contaminés courent le risque d’attraper l’influenza aviaire.  

Toutefois, en raison d’une circulation permanente de divers sous-types, les foyers d’influenza aviaire  continuent d’être une préoccupation de santé publique au niveau mondial.  


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Rapports de situation  

Ces rapports proposent une actualisation de la situation de l’influenza hautement pathogène aux niveaux mondial et régional, selon les informations communiquées par les pays par le biais du Système Mondial d’Information Sanitaire de l’OMSA (WAHIS). 

Veuillez noter que ces rapports ne sont disponibles qu’en anglais.


Cas de grippe aviaire chez les mammifères

Surveillance et déclaration des foyers 

La première ligne de défense contre l’influenza aviaire est la détection précoce des foyers de la maladie. Mettre en place des systèmes d’alerte appropriés est donc essentiel afin de prévenir et de contrôler efficacement la maladie.

En raison de sa capacité à se propager rapidement sur les territoires, une notification rapide des cas est cruciale pour permettre aux pays d’anticiper de se préparer à de nouveaux foyers potentiels d’influenza aviaire.

Cette maladie figure sur la liste des maladies de l’OMSA. En tant que telle, les autorités vétérinaires doivent déclarer:

  • Infection par des virus de l’influenza aviaire hautement pathogènes, quels que soient leurs sous-types, détectée chez des oiseaux (domestiques et sauvages). 
  • Infection d’oiseaux autres que les volailles, y compris les oiseaux sauvages, par des virus de l’influenza A hautement pathogènes. 
  • Infection d’oiseaux domestiques et d’oiseaux sauvages captifs par des virus de l’influenza aviaire faiblement pathogènes dont la transmission naturelle à aux humains, associée à des conséquences graves, a été prouvée.

Lorsque les virus de l’IAFP sont détectés chez les oiseaux sauvages, les pays peuvent, à titre volontaire, les notifier par le biais d’un rapport volontaire sur des maladies de la faune sauvage ne figurant pas dans la Liste des maladies de l’OMSA. En outre, les pays peuvent auto-déclarer l’absence de l’influenza aviaire hautement pathogène sur leur territoire à titre volontaire.  

Avian Influenza prevention

Prévention de l’influenza aviaire à sa source animale 

En raison de la stabilité du virus dans l’environnement et de sa nature hautement contagieuse, des mesures de biosécurité strictes et une bonne hygiène sont essentielles pour se protéger contre les épidémies.

Les mesures à prendre comprennent notamment éviter que les volailles ne soient en contact avec les oiseaux sauvages, assurer l’assainissement des biens, des poulaillers et des équipements et signaler toute maladie et décès d’oiseaux aux Services vétérinaires.

Dr Gounalan Pavade – sur les mesures de biosécurité: Que peuvent faire les éleveurs contre la propagation de la grippe aviaire ? (en anglais)

Stratégies de contrôle et compensation pour les éleveurs 

Si l’infection est détectée chez les volailles, une politique d’élimination des animaux infectés et suspectés est normalement appliquée pour tenter de contenir, contrôler et éradiquer rapidement la maladie.  

L’élimination sélective des volailles infectées, les restrictions de mouvement, l’amélioration de l’hygiène et de la biosécurité et une surveillance appropriée devraient entraîner une diminution significative de la contamination virale de l’environnement. Ces mesures doivent être prises, que la vaccination fasse ou non partie de la stratégie globale.  

Les systèmes de compensation financière des agriculteurs et des producteurs qui ont perdu leurs animaux à la suite de l’abattage obligatoire ordonné par les autorités nationales varient dans le monde ; malheureusement, ils peuvent ne pas exister dans certains pays. L’OMSA encourage ses Membres à élaborer et à proposer des systèmes de compensation, car ils constituent une incitation essentielle pour soutenir la détection précoce et la notification transparente des cas de maladies animales, y compris la grippe aviaire. 


Le recours à la vaccination 

Quel rôle les vaccins peuvent-ils jouer dans la lutte contre la grippe aviaire ?
Pourquoi le recours à la vaccination contre la grippe aviaire est-il encore limité aujourd’hui ?

La vaccination des volailles peut être recommandée dans certaines conditions spécifiques. Toutefois, cette mesure en elle-même ne doit pas être considérée comme une solution durable pour contrôler l’influenza aviaire. Elle doit faire partie d’une stratégie globale de contrôle de la maladie, en plus d’autres mesures sanitaires. 

Les vaccins utilisés doivent être conformes aux normes décrites dans le manuel terrestre de l’OMSA. La vaccination n’affectera pas le statut d’influenza aviaire hautement pathogène d’un pays ou d’une zone indemne si la surveillance confirme l’absence d’infection.

La décision de mettre en place un programme vaccinal revient à l’Autorité vétérinaire de chaque pays. Elle doit reposer sur une analyse de risques aux niveaux national et régional et tenir compte du contexte international, des éventuelles conséquences des foyers en cours et de la capacité des Services vétérinaires à conduire une campagne vaccinale efficace. 

Les enseignements de la 90e session générale et du forum sur la santé animale de l’OMSA

Bien que les Membres de l’OMSA aient mis en œuvre des mesures strictes de prévention et de contrôle, telles que le contrôle des déplacements, le renforcement de la biosécurité et l’abattage sanitaire, la grippe aviaire continue de se propager. Le Forum sur la santé animale, qui s’est tenu lors de la 90e session générale de l’OMSA (mai 2023), a réuni les principales parties prenantes et l’ensemble des Membres de l’Organisation pour discuter de la manière de minimiser les impacts de la grippe aviaire dans tous les secteurs.

Sur la base du thème technique intitulé « Défis stratégiques dans la lutte mondiale contre l’influenza aviaire hautement pathogène » présenté lors de l’événement, les participants ont discuté de l’impact de la maladie, de l’adéquation des outils de prévention et de lutte existants, de l’impact sur le commerce international et de la nécessité d’améliorer la coordination mondiale. À l’issue du forum, l’OMSA a publié un rapport complet intitulé « Policy to Action » (de la politique à l’action – disponible en français) qui reprend les discussions et les résultats.

Quels sont les principaux résultats du forum sur la santé animale ?

Les Membres de l’OMSA ont adopté une résolution qui servira de base à l’élaboration des futures activités de contrôle de l’influenza aviaire, tout en protégeant la faune sauvage, en soutenant l’industrie de la volaille et en assurant la continuité des échanges commerciaux. La résolution souligne notamment l’importance pour les membres de respecter et de mettre en œuvre les normes internationales de l’OMSA afin de lutter efficacement contre la grippe aviaire.

Approche Une seule santé 

En raison du risque potentiel pour la santé humaine et des profondes implications qu’a cette maladie sur la santé des populations d’oiseaux sauvages, l’influenza aviaire doit également être abordée dans le cadre d’une approche Une seule santé. Outre les graves impacts que le virus occasionne chez les volailles, l’IA peut également dévaster des populations d’oiseaux sauvages menaçant la durabilité et la biodiversité de nos écosystèmes. Il est donc crucial que la communauté internationale travaille ensemble dans tous les secteurs afin de combattre la propagation de cette maladie. 

L’OMSA travaille en étroite collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ainsi qu’avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour suivre l’évolution de la maladie à l’interface humains-animaux-environnement, conformément à l’approche Une seule santé. 

Elderly man on farmhouse yard embracing few chickens while smiling at camera

OFFLU : le réseau mondial d’expertise de l’OMSA / FAO sur la grippe animale  

Depuis son lancement en 2005, le réseau OFFLU s’efforce sans relâche de réduire les effets négatifs des virus de la grippe animale dont l’influenza aviaire en promouvant une collaboration efficace entre les experts en santé animale et le secteur de la santé humaine.   

Les objectifs d’OFFLU sont les suivants : 

  • échanger des données scientifiques et du matériel biologique (y compris des souches de virus) au sein du réseau et partager ces informations avec la communauté scientifique au sens large 
  • offrir des conseils techniques et une expertise vétérinaire aux Membres pour aider à la prévention, au diagnostic, à la surveillance et au contrôle de la grippe aviaire 
  • collaborer avec l’OMS pour contribuer à la préparation précoce de vaccins humains contre la grippe saisonnière 
  • mettre en évidence les besoins de recherche sur la grippe aviaire, promouvoir leur développement et assurer la coordination 

Réseau mondial scientifique de l’OMSA   

Grâce à son réseau mondial de plus de 300 Laboratoires de référence et  Centres collaborateurs (collectivement appelés «Centres de référence»), l’OMSA fournit des conseils politiques, la conception de stratégies et une assistance technique pour le diagnostic et le contrôle de la grippe aviaire. 

Ces centres d’expertise et de normalisation des méthodes de diagnostic ont pour objectif de fournir l’expertise technique et scientifique requise et de se forger des opinions sur la surveillance, le contrôle et l’éradication de ces virus. 

Ils proposent également une formation scientifique et technique aux Membres de l’OMSA et coordonnent des études scientifiques et techniques en collaboration avec d’autres laboratoires et organisations. 

Les ressources sur l’influenza aviaire élaborés par l’OMSA et ses partenaires sont disponibles en accès libre, téléchargeables et autorisés à la distribution pour tous. 

Plus d’informations 

Qu’est-ce que l’influenza aviaire ? 

Également appelé grippe aviaire, l’influenza aviaire (IA) est une maladie virale affectant les volailles et les oiseaux sauvages, avec souvent de lourdes conséquences pour la santé des animaux et la situation économique. Bien que les virus de l’IA soient très spécifiques à l’espèce, ils ont parfois franchi la barrière des espèces et ont été isolés chez des mammifères, y compris les humains.   
 
Ces virus sont classés en sous-types en fonction de deux protéines de surface, l’hémagglutinine (HA) et la neuraminidase (NA). Par exemple, un virus ayant 7 protéines HA et 9 protéines NA est appelé sous-type H7N9. Au moins 16 sous-types d’hémagglutinines (H1 à H16) et 9 sous-types de neuraminidases (N1 à N9) ont été trouvés dans les virus des oiseaux alors que deux autres types de HA et de NA ont été identifiés uniquement chez les chauves-souris. 

Quelle est la situation actuelle de l’influenza aviaire ? 

Des informations actualisées sur la situation mondiale de l’IA élaborées par les experts de l’OMSA sont disponibles sur la base des données communiquées par les pays via le Système mondial d’information zoosanitaire de l’OIE (WAHIS).  Elles sont en accès libre : 
Consultez le dernier rapport de situation  
Accédez à WAHIS pour les toutes dernières informations 

Quelles sont les causes de la vague actuelle de l’influenza aviaire ?

Il est probable que le commerce international, les pratiques d’élevage et les oiseaux migrateurs sauvages ont contribué à la propagation de l’influenza aviaire. Toutefois, la large gamme de sous-types d’influenza aviaire circulant actuellement montre une complexité en constante évolution en matière de génétique du virus et de répartition spatio-temporelle. Cela pourrait s’expliquer par de multiples réassortiments avec des virus faiblement pathogènes circulant chez les oiseaux sauvages.

L’influenza aviaire est-elle une maladie saisonnière ? 

La dynamique de la propagation des virus de l’influenza aviaire est complexe et difficilement prévisible. Néanmoins, les données reçues par l’OMSA au cours des 15 dernières années contribuent à révéler un schéma saisonnier : le nombre de foyers d’IAHP est généralement le plus faible en septembre, commence à augmenter en octobre pour atteindre un pic en février. Plusieurs facteurs peuvent avoir une incidence sur cette dynamique, comme le modèle de migration des oiseaux sauvages, des échanges commerciaux non réglementés, des systèmes d’élevage, la biosécurité et le statut immunitaire. 

Quels facteurs peuvent faciliter la propagation de l’influenza aviaire ? 

Au niveau local, comme les virus de l’IA peuvent survivre pendant de longues périodes dans l’environnement, ils peuvent être facilement transmis d’une ferme à l’autre par le mouvement des animaux infectés, ainsi que des bottes, des véhicules et des équipements contaminés, si les mesures de biosécurité adéquates ne sont pas mises en œuvre. . Pendant l’hiver dans l’hémisphère nord, les mouvements d’oiseaux sauvages peuvent augmenter et des températures plus basses peuvent faciliter la survie environnementale des virus de l’IA, augmentant ainsi l’exposition à l’infection chez les volailles. De plus, le mélange d’oiseaux sauvages de différentes origines géographiques pendant la migration peut augmenter le risque de propagation du virus et de réassortiment génétique entraînant des changements dans les propriétés virales.  

La pandémie COVID-19 a-t-elle entravé la mise en œuvre des mesures préventives contre l’influenza aviaire ? 

Le maintien des activités vétérinaires en pleine pandémie de COVID-19 est essentiel pour éviter les effets néfastes d’autres maladies dont les maladies animales, qui pourraient aggraver les crises sanitaires et socio-économiques actuelles. 
 
Malgré le contexte difficile, les autorités vétérinaires des pays touchés ont réagi pour contenir les épidémies d’IA chez les volailles avec des mesures de contrôle, une surveillance accrue et des recommandations adressées aux propriétaires de volailles pour accroître la biosécurité. 

L’influenza aviaire peut-elle se transmettre aux humains ? 

La transmission de l’influenza aviaire des oiseaux aux humains est rare et se produit lorsqu’il y a un contact étroit avec des oiseaux infectés ou des environnements fortement contaminés. De fait, entre 2005 et 2020, 246 millions de volailles sont mortes ou ont été abattues en raison de l’influenza aviaire. Au cours de la même période, des humains ont été occasionnellement infectés avec les sous-types H5N1 (environ 850 cas déclarés), H7N9 (environ 1 500 cas déclarés), H5N6 (environ 50 cas déclarés) et des cas sporadiques ont été notifiés avec les sous-types  H7N7 et H9N2. 
 
Suivant l’évolution de la situation au niveau mondial, le WHO Global Influenza programme (Programme mondial de l’OMS de lutte contre la grippe) édite régulièrement des évaluations de risque au regard des influenzas à l’interface humains-animaux. 
De plus, il n’existe aucune preuve suggérant que la consommation de viande de volaille ou d’œufs pourrait transmettre le virus de la grippe aviaire aux humains. Cependant, à titre de mesure préventive générale, les animaux qui ont été abattus à la suite de la mise en œuvre de mesures de contrôle en réponse à une épidémie de grippe aviaire ne doivent pas entrer dans la chaîne alimentaire humaine et animale. 

Quelles mesures de prévention sont recommandées au niveau de l’exploitation ? 

Il est essentiel que les aviculteurs maintiennent des pratiques de biosécurité pour empêcher l’introduction du virus. Certaines de ces mesures portent sur les points suivants : 
empêcher le contact entre les volailles et les oiseaux sauvages 
minimiser les mouvements autour des enclos des volailles 
maintenir un contrôle strict de l’accès aux troupeaux pour les véhicules, les personnes et l’équipement 
nettoyer et désinfecter le logement et l’équipement des animaux 
éviter l’introduction d’oiseaux dont le statut sanitaire est inconnu 
signaler tout cas suspect (mort ou vivant) aux autorités vétérinaires 
assurer une élimination appropriée du fumier, de la litière et des animaux morts 
vacciner les animaux, le cas échéant. 

L’influenza aviaire est-elle une maladie soumise à déclaration ? 

Dès qu’elle est détectée ou suspectée, l’influenza aviaire doit être portée à l’attention des Autorités vétérinaires conformément aux réglementations nationales. Dans un effort de surveillance et de transparence, ces autorités ont l’obligation de déclarer sans tarder à l’Organisation Mondiale de la santé animale les virus de l’influenza aviaire de haute pathogénicité détectées chez les volailles et les autres espèces, y compris les oiseaux sauvages, ainsi que les virus de l’influenza aviaire de faible pathogénicité dont la transmission naturelle aux humains est avérée avec de graves conséquences. En outre, les virus de l’IAFP chez les oiseaux sauvages peuvent être déclarés sur la base du volontariat, par le biais d’un rapport volontaire sur les maladies de la faune sauvage ne figurant pas sur la Liste de l’OMSA.
Notifier les cas de la maladie contribue à mieux suivre, comprendre et contrôler la maladie.

Que fait l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) pour lutter contre l’influenza aviaire ?

Pour soutenir les pays dans la lutte contre cette maladie, l’OMSA a élaboré des normes internationales sur l’IA, qui fournissent le cadre pour la mise en œuvre de mesures de surveillance et de contrôle efficaces.  
 
Rattachée au réseau OFFLU d’experts (OMSA/FAO) sur les grippes animales, l’OMSA et ses partenaires collaborent pour évaluer les risques présentés par les virus de l’influenza aviaire et fournir à la communauté internationale les conseils et recommandations nécessaires.  
 
En outre, le Système mondial d’information zoosanitaire de l’OMSA (WAHIS  ) offre une fenêtre sur la situation sanitaire dans le monde. Grâce à sa plate-forme en ligne, le système diffuse des informations sur les épidémies d’IA et envoie des alertes sur les événements en temps réel. Cela permet à la communauté internationale de suivre l’évolution du virus et, par conséquent, de mettre en œuvre des réponses appropriées et rapides.