Communiqué de presse conjoint

Le Programme des Nations Unies pour l’environnement rejoint l’alliance destinée à mettre en œuvre l’approche «Une seule santé»

Communiqué de presse conjoint de la FAO/OIE/OMS/PNUE

Un partenariat renforcé vise à accélérer la stratégie coordonnée relative à la santé des êtres humains, des animaux et des écosystèmes

Des progrès importants ont été accomplis l’année dernière dans les travaux visant à répondre aux difficultés liées à la santé des êtres humains, des animaux et des écosystèmes à l’aide d’une approche plus intégrée, comme l’ont souligné les dirigeants des trois organisations internationales qui coopèrent dans ces domaines, alors que le groupe s’étend avec l’inclusion d’une quatrième entité, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

À sa réunion exécutive annuelle, tenue cette semaine, l’alliance tripartite en faveur d’«Une seule santé», composée de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), est officiellement devenue une alliance quadripartite, avec la signature d’un protocole d’accord avec le PNUE.

L’approche «Une seule santé» vise à équilibrer et à optimiser durablement la santé des personnes, des animaux, des écosystèmes et de l’environnement en général. Elle fait appel à divers secteurs, disciplines et communautés qui œuvrent de concert à l’amélioration du bien-être et à la lutte contre les menaces pour la santé et les écosystèmes. Parallèlement, elle consiste à combler les besoins collectifs en matière d’eau, d’énergie et d’air propres et d’alimentation sûre et nutritive, à prendre des mesures contre le changement climatique et à contribuer aux objectifs de développement durable.

«Nous sommes plus forts depuis que le PNUE a rejoint l’alliance tripartite, a déclaré M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO, ajoutant: «Le PNUE joue déjà un rôle actif dans des domaines de travail de l’alliance tripartite.» Le protocole d’accord indique que le PNUE «définit le programme en matière d’environnement, favorise la mise en œuvre cohérente de la dimension environnementale du développement durable au sein du système des Nations Unies, et fait autorité en tant que défenseur de l’environnement mondial».

Les travaux de l’alliance nouvellement étendue seront axés sur un plan d’action conjoint en faveur de l’approche «Une seule santé» comprenant six pistes d’action principales: le renforcement des capacités des pays à améliorer les systèmes de santé dans le cadre d’une approche «Une seule santé»; la réduction des risques résultant d’épidémies et de pandémies zoonotiques nouvelles ou résurgentes; la maîtrise et l’éradication des maladies à transmission vectorielle, des maladies tropicales négligées et des maladies zoonotiques endémiques; le renforcement de l’évaluation, de la gestion et de la communication des risques pour la sécurité sanitaire des aliments; la lutte contre la pandémie silencieuse que représente la résistance aux antimicrobiens; et une meilleure intégration de l’environnement dans l’approche «Une seule santé».

Prévoir la mise en œuvre, principale difficulté

Lorsque la FAO a cédé la présidence tournante du secrétariat à l’OMS, son Directeur général, M. Qu Dongyu, a souligné les progrès importants accomplis au cours de l’année écoulée dans les activités visant à développer collectivement le plan d’action et a ajouté: «Le défi est maintenant la mise en œuvre: comment transposer nos travaux sur le terrain pour aider nos Membres? Et comment mobiliser des fonds et des mécanismes de financement pour appuyer le plan d’action conjoint?»

Dans son allocution liminaire, M. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, a déclaré: «Nous devons mettre en place au niveau mondial une structure de gouvernance plus complète et mieux coordonnée de l’approche “Une seule santé”. Nous avons besoin d’un personnel solide, d’une volonté politique forte et d’investissements financiers soutenus. Nous devons établir un moyen de communiquer et de collaborer de manière plus proactive entre les secteurs, les disciplines et les communautés pour parvenir au changement nécessaire.»

Mme Monique Eloit, Directrice générale de l’OIE, reconnaissant l’étape importante que constitue la signature du protocole d’accord avec le PNUE, a affirmé: «Aujourd’hui, je suis très heureuse que notre collaboration tripartite soit étendue pour inclure le PNUE en tant que partenaire à part entière. Compte tenu de son mandat, de son expertise et de ses réseaux, sa contribution sera précieuse pour faire progresser l’approche «Une seule santé». Cette nouvelle étape de notre partenariat nous rendra plus forts et mieux préparés à servir nos membres et à répondre aux défis mondiaux en matière de santé

Mme Inger Andersen, Directrice exécutive du PNUE, a déclaré: «Il apparaît comme une évidence à tous ceux qui participent à «Une seule santé» qu’aucun secteur ne peut résoudre à lui seul les nombreux problèmes auxquels nous sommes confrontés. Pour assurer la santé des êtres humains, des animaux et de l’environnement et, ce faisant, l’avenir de notre planète, nous devons renforcer la collaboration et établir davantage de partenariats. Nous devons être solidaires et travailler de concert si nous voulons progresser ensemble. Le PNUE, dernier membre de l’alliance en date, est prêt à remplir sa mission en tant que partenaire à part entière.»

Sensibilisation accrue à l’approche «Une seule santé»

Alors que le monde entame la troisième année de lutte contre la pandémie de covid-19, dont le coût estimé est de 8 à 16 milliards d’USD, on constate une prise de conscience et une reconnaissance accrues de l’importance d’assurer la viabilité et la durabilité à long terme de l’approche «Une seule santé», qui occupe maintenant une place importante dans les ordres du jour à l’échelle mondiale, celui du G7 comme du G20, ou encore du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires. Pour appuyer une coalition mondiale consacrée à «Une seule santé», un engagement en faveur de cette approche a été inscrit au Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, en vue de l’établissement d’une collaboration entre différents secteurs et disciplines et à tous les niveaux de la société. Il aidera à ouvrir des voies de transformation des systèmes agroalimentaires nationaux dans le prolongement du Sommet.

L’an dernier, l’alliance tripartite a mis en œuvre plusieurs autres initiatives relatives à l’approche «Une seule santé» et à la résistance aux antimicrobiens. Le Groupe d’experts de haut niveau sur l’approche «Une seule santé» a joué un rôle de conseil scientifique important. Les plateformes régionales «Une seule santé» ont été renforcées et de nouvelles ont été créées aux fins du partage d’informations et de pratiques optimales. Des progrès importants ont été accomplis dans la mise en place d’un cadre conjoint, d’un groupe de direction mondial et d’une plateforme de partenariat multipartite sur la résistance aux antimicrobiens, grâce à la mobilisation de ressources et la prise de mesures visant à lutter contre cette résistance, qui menace la vie de millions de personnes. Ces réalisations témoignent de la coopération fructueuse entre l’alliance tripartite et le PNUE, qui entre dans une nouvelle étape importante avec la signature d’un accord de collaboration officiel.

Photo : (c) FAO