Maladie listée

Myiase à Cochliomyia hominivorax

Cochliomyia hominivorax est un parasite obligatoire des mammifères, y compris les humains, au cours de son stade larvaire. Il appartient à la sous-famille des Chrysomyinae de la famille des Calliphoridae de l’ordre des Diptères (vraies mouches). Les larves qui se nourrissent de la peau et des tissus sous-jacents de l’hôte provoquent une affection connue sous le nom de myiase des plaies ou traumatique, qui peut être mortelle. Les infestations sont généralement acquises sur des sites de blessures antérieures, dues à des causes naturelles ou à des pratiques d’élevage, mais elles peuvent également se produire dans les muqueuses des orifices corporels. Les mouches femelles sont attirées par les plaies, au bord desquelles chacune pond en moyenne 343 œufs. Les larves émergent dans les douze à 24 heures et commencent immédiatement à se nourrir, en s’enfonçant la tête la première dans la plaie. Après avoir franchi trois stades larvaires (instars) impliquant deux mues, les larves quittent la plaie et tombent sur le sol, dans lequel elles s’enfouissent pour se nymphoser. La durée du cycle de vie de l’hôte dépend de la température, étant plus courte à des températures élevées, et le cycle complet peut être achevé en moins de trois semaines sous les tropiques. Le traitement s’effectue généralement par l’application d’insecticides organophosphorés dans les plaies infestées, à la fois pour tuer les larves et pour assurer une protection résiduelle contre les réinfestations. Les mesures préventives comprennent la pulvérisation ou l’immersion du bétail sensible dans un bain de composés organophosphorés et, plus récemment, l’utilisation d’avermectines (en particulier la doramectine) en injections sous-cutanées pour les animaux « à risque ». Un contrôle strict des déplacements des animaux hors des zones touchées constitue également une mesure préventive. Aucun vaccin ou produit biologique n’est disponible, à l’exception de l’utilisation de mouches mâles stérilisées. Cette technique consiste à relâcher successivement un grand nombre de mouches mâles stérilisées dans l’environnement, où leur accouplement avec des femelles sauvages produit des œufs infertiles, ce qui entraîne une réduction initiale de la population et, progressivement, son éradication. Les implications zoonotiques sont considérables car les humains, en particulier les jeunes, les personnes âgées ou les infirmes, peuvent être infestés, avec des conséquences graves et parfois mortelles.