Communiqué de presse

Nouvel An lunaire : voyager de manière responsable pour éviter de transporter le virus de la PPA

Asie et Pacifique

À la veille du Nouvel An lunaire, le risque de propagation de maladies infectieuses augmente en raison de grands mouvements de personnes qui rejoignent leurs proches pour célébrer ce moment. L'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) lance la seconde phase de sa campagne de sensibilisation portant sur le rôle des voyageurs dans le transport de la peste porcine africaine, une maladie mortelle affectant les porcs, et sur la manière dont ils peuvent éviter de la propager.

Paris, le 24 janvier 2020 – C’est demain que commence l’Année du Rat. Le plus grand mouvement de population humaine de l’année se prépare : de nombreuses personnes rejoignent leur foyer pour fêter le Nouvel An lunaire. Ces mouvements sont notamment à destination et en provenance d’Asie. Dans ce contexte, le risque que les voyageurs propagent des maladies infectieuses comme la peste porcine africaine (PPA), ou même le nouveau virus 2019novel-Coronavirus, est accru, ce qui représente une menace majeure pour les populations humaines et animales au niveau mondial.

La PPA affecte les porcs domestiques et sauvages, et a des retombées néfastes à différents niveaux de la société, dans plus de 50 pays en Afrique subsaharienne, en Asie et en Europe depuis 2018. La PPA n’est pas dangereuse pour la santé humaine, cependant, elle est une menace majeure pour la santé et le bien-être des porcs et, par conséquent, pour les systèmes de production du secteur porcin. Dans la mesure où les porcs sont devenus l’une des principales sources de protéines animales pour une population humaine en pleine croissance, la PPA a non seulement des retombées sur la subsistance des petits et gros producteurs de l’industrie porcine, mais menace également la sécurité alimentaire mondiale. À ce jour, plus de 6 millions de pertes animales ont été rapportées dans la région Asie et Pacifique, première région au monde en termes de production relevant de l’industrie porcine.

Pour l’heure, il n’existe aucun vaccin ni traitement efficace contre cette maladie si bien que la prévention reste essentielle pour stopper la propagation de la maladie. Il est crucial que les acteurs majeurs de la transmission de la maladie reconnaissent leur rôle dans sa prévention car la négligence humaine est un des facteurs majeurs de sa propagation. Puisque la maladie peut se propager d’un pays à l’autre via des humains voyageant avec des porcs vivants infectés, des produits à base de porc ou des vêtements contaminés, une communication des risques efficace est indispensable à la riposte mondiale nécessaire pour contrer la maladie. Indépendamment de leur statut, les pays doivent être préparés, et informer les acteurs concernés sur les mesures nécessaires de prévention, en particulier lorsque des mouvements accrus de population sont à l’œuvre.

Dans le cadre de la campagne « La PPA tue les porcs », l’OIE lance aujourd’hui plusieurs outils pour sensibiliser les voyageurs et renforcer son message : une vidéo à destination des voyageurs, un script d’annonce et des messages clés. D’autres outils de communication pour sensibiliser les voyageurs à la question de  la propagation de la PPA et ce qui peut être fait pour l’éviter sont également mis en œuvre. Ces outils comprennent une affiche, une brochure, une courte animation et une vidéo globale.

Prenant en compte la complexité de cette maladie, ainsi que la nécessité d’une collaboration transdisciplinaire, l’OIE s’est joint à l’Association internationale du transport aérien (AITA) en matière de communication des risques à l’attention des passagers. Un guide de campagne a été élaboré pour aider les personnels des compagnies aériennes et des aéroports à mettre en œuvre la campagne de sensibilisation de l’OIE.

Lors des célébrations du Nouvel An lunaire, l’OIE en appelle à la vigilance des autorités des transports, et, plus important, demande aux voyageurs d’éviter de transporter des porcs ou des produits à base de porc, et s’ils sont amenés à le faire, de les déclarer comme il se doit. Tout en profitant de leurs déplacements, ils peuvent aussi protéger de la PPA tant les porcs sains, que les populations locales dont les moyens de subsistance reposent sur le secteur porcin.

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