Premier cas d’ESB autochtone au Canada

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA)a mis une exploitation de l’Alberta en quarantaine lors d’une enquête sur un cas unique d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), plus connue sous le nom de maladie de la vache folle. Le cas mettant en cause une vache de boucherie de huit ans a été détecté dans le cadre du programme de surveillance continue de l’ESB du Canada. La vache vient d’une exploitation commerciale d’élevage comportant 150 vaches et veaux. Le troupeau d’origine n’existe que depuis 3 ans. Les animaux ont été achetés auprès de 2 négociants qui se sont fournis dans 3 lieux différents. Comme l’identification individuelle des bovins n’était pas obligatoire au Canada il y a 3 ans, les autorités vétérinaires canadiennes s’appuient sur les races pour essayer de retrouver la trace de l’animal testé positif à l’ESB jusqu’à la ferme où il est né. Le Canada a mis l’exploitation en quarantaine et commencé à abattre une partie du troupeau. Avant l’abattage, des échantillons ont été prélevés pour pouvoir effectuer des recherches épidémiologiques supplémentaires.
Les enquêtes de traçage ont déjà identifié toutes les bêtes de la cohorte qui avaient quitté la ferme. L’enquête sur l’origine du cas d’ESB continue.
La vache a été abattue le 31 janvier 2003. C’était une bête à éliminer typique, une "vache couchée". Comme on avait remarqué son extrême maigreur et diagnostiqué une pneumonie au moment de l’abattage, elle a été soumise à la surveillance de routine de l’ESB. Les autorités agricoles de l’Alberta ont réalisé des épreuves sur une vache qui avait été condamnée à l’abattage et dont la viande n’est pas entrée dans le circuit de distribution des aliments. Les analyses préliminaires effectuées dans un laboratoire provincial et au Centre national des maladies des animaux exotiques de l’ACIA n’ont pas permis d’écarter l’hypothèse de la présence de l’ESB. L’ACIA a envoyé des prélèvements au Laboratoire mondial de référence situé à Pilbright, Royaume-Uni, qui a vérifié la présence de l’ESB. Ls tests utilisés relevaient de l’histopathologie et de l’immunochimie.

L’ACIA et la province d’Alberta recherchent l’origine de l’animal et le mode de traitement de son cadavre. Les renseignements disponibles donnent à penser que le risque pour la santé humaine et la possibilité que l’animal ait transmis la maladie à d’autres bovins canadiens sont faibles. La vache a été équarrie aux Northern Alberta Processors le 3, 7 ou 14 février. L’établissement d’équarrissage a un bon dossier de conformité et a été inspecté chaque année. Il fournit 16 entreprises de production d’aliments pour animaux et le produit de l’équarrissage a pu servir à l’alimentation d’autres espèces que des ruminants. Le Canada interdit de nourrir les ruminants en utilisant des produits issus de cette même catégorie d’animaux.
" Des mesures immédiates ont été prises pour protéger les consommateurs canadiens et le cheptel du pays," a affirmé le ministre de l’Agriculture et de l’Agroagriculture, Lyle Vanclief. "Les autorités fédérales, en collaboration avec leurs partenaires des provinces et de l’industrie, mènent une enquête approfondie et prennent toutes les mesures qui s’imposent pour maîtriser la situation".
"Nous restons confiants quant à la qualité de notre secteur bovin et nous lui apporterons notre appui, ainsi qu’à l’ACIA, afin d’éradiquer cette maladie de notre pays" a déclaré Shirley McClellan, vice-premier ministre et ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et du Développement rural de l’Alberta.
Le troupeau atteint sera abattu une fois que seront obtenus les échantillons nécessaires à l’enquête en cours. Si on trouve d’autres troupeaux à risque au cours de l’enquête, ils seront également abattus.
Il s’agit d’une enquête exhaustive qui, en retraçant la provenance de la vache et en déterminant le mode de traitement de sa carcasse, fournira des informations qui permettront de lutter contre tout risque de propagation de la maladie. L’enquête comporte un examen minutieux des registres de l’exploitation agricole, de l’abattoir, de l’établissement d’équarrissage et des provenderies.