L’OIE déconseille l’abattage des porcs

Dans le cadre de l’événement actuel lié à l’influenza A/H1N1 qui a débuté en Amérique du Nord, l’OIE déconseille fortement l’abattage des porcs.

L’information scientifique actuellement à la disposition de l’OIE et de ses partenaires indique que ce nouveau virus de l’influenza A/H1N1 se transmet d’homme à homme et aucune infection parmi les porcs, ou du porc à l’homme, n’est prouvée.

En dépit du fait que le virus de l’influenza A/H1N1 qui circule actuellement n’est pas un virus classique de l’influenza porcine (il contient du matériel génétique réassorti d’origine humaine, aviaire et porcine), il est important de rappeler que la contamination de l’homme par la consommation de viande de porc ou d’autres produits à base de porc n’a pas été démontrée.

L’OIE indique à ses Membres que l’abattage des porcs n’est pas une solution de protection contre les risques de santé publique et de santé animale que présentent ce nouveau virus A/H1N1 et rappelle que cette mesure est inappropriée. En revanche, tous les Membres de l’OIE sont appelés à concentrer leurs efforts sur la mise en œuvre d’une surveillance s anita ire appropriée et le renforcement des mesures de biosécurité appliquées sur les sites où des porcs sont élevés et abattus.

En collaboration avec son réseau de Laboratoires de Référence et de Centres Collaborateurs ainsi que l’Organisation Mondiale de la Santé et la FAO, l’OIE suit de près les investigations scientifiques en cours et fournira, si besoin est, des recommandations supplémentaires portant sur les mesures de biosécurité et le commerce à prendre en temps opportun. Grâce aux investigations en cours, la pathogénicité (si démontrée) chez les animaux du virus en circulation devrait être connue prochainement et sera alors l’objet de communications supplémentaires de l’ OIE.

Dans le même temps, les autorités vétérinaires sont appelées à coopérer avec leur homologues de la santé publique sur la surveillance des élevages de porcs afin de détecter tout signe de maladie inhabituelle qui pourrait avoir des liens suspects avec les cas de l’influenza A/H1N1