La collaboration « Tous unis contre la rage » célèbre une année d’avancées vers l’atteinte de zéro morts humaines dues à la rage d’ici à 2030

Depuis le lancement, en 2018, du Plan stratégique mondial «Zéro d'ici 2030», la collaboration « Tous unis contre la rage » n'a cessé de renforcer son efficacité afin de doter les pays de capacités, en les impliquant et en soutenant leurs efforts pour atteindre l'objectif d'éradication de la rage d'ici 2030.À l'occasion de la Journée mondiale contre la rage, elle publie son premier rapport annuel d’avancée qui décrit l'impact graduel et collaboratif des quatre partenaires collaboration dans la promotion de l'approche «Une seule santé».

Paris, Genève, Manhattan, Rome, le 28 septembre 2019 – En seulement seize mois, plus de 2 millions de doses de vaccins canins contre la rage de haute qualité ont été fournies à 13 pays[1] d’Asie et d’Afrique ; plus de 450 professionnels de santé ont été formés dans 70 des 89 pays où la rage humaine est présente, et plus de 200 événements visant à éduquer et à sensibiliser les populations ont été organisés dans 62 pays.

Faciliter l’accès aux vaccins, aux médicaments et à la connaissance

Dans le cadre de la poursuite du premier objectif de ce plan, « Éliminer la rage par une utilisation efficace de vaccins, de médicaments, d’outils et de technologies », la collaboration « Tous unis contre la rage » a permis la mise en œuvre, au niveau national, d’actions concrètes visant la maladie à sa source : les chiens infectés. Au cours des seize derniers mois, on dénombre parmi ces actions :

  • le développement de l’accès à des vaccins canins contre la rage de haute qualité, par la livraison de plus de 2 millions de doses à 13 pays d’Asie et d’Afrique à travers la Banque de vaccins antirabiques de l’OIE.
  • l’amélioration des soins post-morsures, pour les cas comportant un risque d’exposition à la rage humaine, par la formation de plus de 450 professionnels de santé dans 70 des 89 pays où la rage est présente. Cette formation a été organisée par l’OMS et les autres partenaires de « Tous unis contre la rage ».
  • la multiplication des actions de sensibilisation à la maladie. Par exemple, des webinaires ont été organisés par la FAO et les autres partenaires à l’occasion de la Journée mondiale contre la rage, et près de 200 événements ont été enregistrés par 62 pays le même jour sur le site Internet du GARC, qui ont permis une importante visibilité via les réseaux sociaux, les canaux de diffusion imprimés et numériques. Des ateliers de renforcement des capacités dans le domaine de la communication ont également été assurés par l’OIE.

Fournir aux pays des recommandations, des politiques et des outils de suivi

Afin de renforcer la portée de ses actions, le groupe délivre des recommandations visant la création de structures de gouvernance efficaces nécessaires à l’élimination de la rage. Ces seize derniers mois, ce travail a consisté à :

  • mettre à jour les manuels techniques et les normes de l’OIE et de l’OMS afin d’harmoniser les recommandations entre les secteurs de la santé animale et de la santé humaine.
  • évaluer les avancées réalisées dans l’élimination de la rage par les réseaux régionaux dans plus de 67 pays. Les résultats de cette évaluation montrent que 12 pays ont déjà créé des plans d’action nationaux complets ou qu’ils les ont révisés. 
  • faciliter le recours aux activités de formation au niveau national dans 14 pays, ainsi que d’autres formations et contrôles de compétences de la FAO, ce qui a conduit 80 pays à adopter un cadre national pour l’élimination de la rage.

La collaboration « Tous unis contre la rage » soutient une harmonisation des données en vue d’améliorer le suivi mondial de la maladie. À terme, il s’agira de connecter les plateformes de données de l’OMS, de l’OIE et du GARC. De plus, un nouvel outil d’évaluation des activités liées à la rage est en cours d’élaboration et sera utilisé pour obtenir une analyse approfondie et détaillée de ces données.

Maintenir l’engagement des pays et la mobilisation des ressources

Comme l’ont montré les récentes avancées, la mobilisation de la communauté, l’engagement des décideurs politiques et la coordination des principaux secteurs concernés sont essentiels pour éradiquer la rage.

Depuis 2018, la collaboration « Tous unis contre la rage » a renforcé son implication auprès des acteurs de la communauté internationale et, individuellement, auprès des pays, si bien que la mobilisation envers « Zéro d’ici 2030 » a augmenté de manière stable ; cet effort doit se poursuivre.  

La collaboration « Tous unis contre la rage » a également identifié 60 partenaires de développement et s’efforce d’impliquer tous les acteurs, dont les institutions publiques, les acteurs non-étatiques, le monde universitaire, les organisations internationales et les pays. Des actions coordonnées de plaidoyer et d’investissement au niveau mondial et national ont déjà contribué à susciter la confiance des donateurs.

Les avancées réalisées en 2018 sont encourageantes. L’ambition est de continuer à renforcer le soutien des populations à l’échelle locale et nationale et à maintenir l’implication des décideurs politiques afin que chaque pays puisse devenir indemne de la rage transmise par les chiens.

À propos de « Zéro d’ici 2030 »

La rage est évitable à 100 %, et des vaccins, médicaments, outils et technologies existent depuis longtemps pour prévenir les décès humains dus à la rage transmise par les chiens. Néanmoins, la rage continue de tuer 60 000 personnes par an, dont 40 % sont des enfants, vivant principalement dans les zones rurales de pays déshérités en Afrique et en Asie. Près de 99 % des cas de rage humaine sont causés par la morsure d’un chien infecté.

Le Plan stratégique mondial, lancé en juin 2018, cible le réservoir de la maladie chez les chiens et a vocation à harmoniser les actions de prévention de la rage humaine et à renforcer les systèmes de santé animale et humaine. Le Plan place les pays au cœur de l’action. Ils bénéficient d’un soutien international constant dont le but est de produire les changements sociaux nécessaires, à travers une approche pragmatique composée de 3 objectifs :

  • Objectif 1 : Éliminer la rage par l’utilisation efficace de vaccins, de médicaments, d’outils et de technologies ;
  • Objectif 2 : Créer, innover et évaluer l’impact des mesures de contrôle de la rage, fournir des recommandations, des politiques et des règles de gouvernance efficaces, et générer des données fiables facilitant la prise de décision ;
  • Objectif 3 : Maintenir l’engagement des pays et la mobilisation des ressources.

En mettant en œuvre le Plan, les pays affectés feront un pas supplémentaire en direction de l’Objectif de développement durable (ODD) 3.3 : « D’ici 2030, mettre fin aux épidémies de maladies tropicales négligées » et progresser vers l’ODD 3.8 qui est de faire en sorte que chacun bénéficie d’une assurance-santé.

Informations supplémentaires :

  • Découvrez la campagne du GARC « End Rabies Now » (Stoppons la rage maintenant)

 

Contacts :

 


[1] L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) and l’Alliance mondiale contre la rage (GARC).

[2] Les organisations de l’Alliance Tripartite (FAO, OIE, OMS) reconnaissent par l’approche « Une seule santé » que la santé des populations humaines est connectée à celle des animaux et des écosystèmes. Elles ont identifié la rage comme étant l’une des trois priorités soulignant la nécessité d’une collaboration multisectorielle de gestion efficace du risque.

[3] Benin, Érythrée, Indonésie, Kenya, Lesotho, Malaisie, Myanmar, Namibie, Philippines, Singapour, Togo, Tunisie et Zimbabwe.