Solidarité renforcée entre les services vétérinaires au Moyen-Orient

La 7e Conférence de la Commission régionale pour le Moyen-Orient de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) s’est tenue à Istanbul (Turquie) du 23 au 26 septembre 2003.

La Conférence, à laquelle avaient été conviés tous les responsables des Services vétérinaires de la région, ainsi que de nombreuses organisations donatrices et organisations internationales, a permis de dresser un bilan global de la situation zoosanitaire de la région du Moyen-Orient, où les maladies animales transmissibles préoccupent au plus haut point puisqu’elles constituent un obstacle au commerce régional et international.

Pendant la Conférence, trois autres questions ont fait l’objet d’un attention toute particulière :

1. Réactivité en cas d’urgence : formulation et application des plans d’alerte zoosanitaires au Moyen-Orient Les programmes d’intervention d’urgence en cas d’épizootie et en particulier les plans d’alerte doivent être considérés comme des outils essentiels de lutte contre les maladies animales qui constituent une urgence, notamment celles qui sont transmissibles à l’homme. Compte tenu de sa localisation géographique, le Moyen-Orient est exposé au risque permanent d’être contaminé par des maladies animales hautement prioritaires provenant d’autres continents. Á l’heure actuelle, de nombreux pays du Moyen-Orient n’ont pas mis en place de plans d’alerte bien établi pour lutter contre la plupart des maladies hautement prioritaires qui constituent une urgence. L’OIE, par le truchement de sa Représentation régionale pour le Moyen-Orient établie à Beyrouth, fournira, si nécessaire, un soutien technique aux Pays Membres de la région, en collaboration avec d’autres organisations internationales et régionales intéressées,

2. Les encéphalopathies transmissibles des animaux du point de vue de la santé publique et du commerce au Moyen-Orient Les encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) des animaux représentent aujourd’hui un sujet de préoccupation à l’échelle internationale compte tenu de leur importance du point de vue de la santé publique et de la santé animale. En particulier, les bovins et les produits d’origine bovine et dérivés susceptibles d’être porteurs de l’agent de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) ont fait l’objet d’un commerce international, conférant à ce risque une dimension mondiale. Rien ne laisse penser que les EST des animaux représentent un problème de santé publique au Moyen-Orient, mais les Pays Membres doivent être vigilants quant au risque lié à l’ESB. Des programmes de surveillance nationaux et régionaux doivent être élaborés en suivant les lignes directrices existantes de l’OIE qui figurent dans le Code zoosanitaire international.

3. Programme d’éradication globale de la peste bovine au Moyen-Orient Ce sujet est d’une importance majeure pour la région. Les Pays Membres de la Commission régionale de l’OIE pour le Moyen-Orient ont décidé d’entreprendre toutes les actions nécessaires conformément aux dispositions de la Procédure OIE, en vue d’obtenir dans un avenir proche la reconnaissance du statut indemne de peste bovine de la part de la communauté internationale.

Parmi les autres questions figurent les suivantes : " le Quatrième Plan stratégique de l’OIE (2005-2010) a été examiné par les Pays Membres afin de définir la position de la Commission régionale de l’OIE pour le Moyen-Orient qui sera présentée aux autres Pays Membres de l’OIE. " Le Comité vétérinaire régional pour le Moyen-Orient, qui a été créé en 2001, agit en cas d’urgence liée à l’apparition possible d’une maladie animale grave dans la région et est chargé de proposer aux gouvernements des pays concernés les mesures nécessaires pour combattre la maladie.

Les Recommendations formulées à l’issue de cette Conférence renforceront la coopération entre les pays du Moyen-Orient et aboutiront à la mise en place de mesures concrètes dans la région permettant de lutter plus efficacement contre les maladies animales, de préserver la santé publique et d’améliorer l’accès aux marchés régionaux et internationaux des animaux et des produits d’origine animale.